Nous quittons Viveiro, en Galice espagnole le 5 octobre pour une descente vers le Portugal en sauts de puce. Le passage du Cabo Finistere se fait avec un vent de force 5 qui nous éjecte vers le sud, après un virage à gauche toutes. Enfin !
Puis nous passons une nuit au mouillage à Muros, aux côtés de deux autres bateaux français dont un Rêve d’Antilles. Un nouveau port a vu le jour cette année ici. Il est presque vide. Nous pouvons néanmoins nous ravitailler un peu en gasoil, le peu de vent nous forçant souvent à mettre le moteur.
Le lendemain, nous visons les Îles Cies, en face de Bayonna et le soir même, nous avons le plaisir de retrouver nos deux voisins de Muros et les Dunes, rencontrés à Belle-Ile.
Temps magnifique, escale houleuse mais paradisiaque comme il y a 8 ans. Plage prise en photo avec Awen à l’époque et qui a servi de fond à la couverture de notre récit de voyage Les enfants de l’Atlantique, un tour d’Océan en voilier à partager. Nous en profitons pour faire une pause d’une journée afin de profiter de ces lieux en si bonne compagnie. Au programme : plage, école et coucher de soleil au phare de l’île après une belle ascension sensationnelle et un retour nocturne inoubliable, seuls dans une réserve naturelle où les lapins courent dans tous les sens et où l’odeur de la végétation enchante nos sens.
Le mercredi 9 octobre, nous mettons les voiles vers notre premier port portugais : Viana do Castello. La ville est charmante et l’accueil formidable. Pourtant, nous repartons le lendemain matin pour le sud, toujours ce sud qui guide notre étrave afin de ne pas rester bloqués tout l’hiver sur le continent européen. Le soir, nous arrivons à Lexoes, une grande ville aux portes de Porto et aux multiples ports : commercial, de pêche et de plaisance. Des usines pétrochimiques jouxtent la ville, l’activité portuaire est abondante et les pêcheurs vont et viennent sans cesse. Le port de plaisance, par contre, manque d’entretien. Nous remarquons que des pontons sont en cours de construction en face. Nous avions passé 3 jours au port de Lexoes il y a 8 ans, après que celui-ci ait brûlé. Il semble que peu de travaux aient été effectués depuis cette date. Ne désirant pas rester dans cet environnement peu attrayant se couplant d’un accueil que nous trouvons plus que moyen, nous filons le lendemain vers Figueira da Foz.
Finalement, nous passons la nuit à Aveiro à mi-chemin. Là, nous manquons de mettre notre mât dans un fil électrique… Puis, après avoir accosté in extremis sur un mini-ponton de fortune à 21h30, nous rencontrons deux portugais qui nous indiquent où passer la nuit avec le bateau. Nous y allons dans la foulée et mouillons au milieu de petites vedettes et de bouées. Le lendemain matin, nous découvrons un paysage étonnant, au milieu d’une gigantesque ria, aux multiples visages. A nouveau nous mettons les voiles et sortons avec le courant de ce grand chenal où la veille les dauphins nous accompagnaient. Ce matin, le site est bondé de pêcheurs, sport national de la côte nous semble-t-il.
Nous nous extasions devant les immenses plages de sable blanc rappelant beaucoup notre côte basque française. Enfin, nous nous arrêtons à Figueras da Foz après une navigation au près. Tout l’équipage tient la marée et on ne compte plus de malade. Arthur réussi à gérer ses nausées éventuelles et Awen prend elle-aussi de bonnes habitudes. Bel équipage que celui-là ! Paré à continuer.
Devant les dépressions en cours, nous décidons d’arrêter un peu notre descente et d’attendre le moment le plus propice pour poursuivre vers les Canaries. Du coup, nous profitons de l’escale pour refaire de l’école, des promenades, du bodyboard et du bricolage… Nous découvrons aussi la bibliothèque, les jeux et les différents commerces du coin. L’accueil est remarquable et nous avons toutes les commodités. Peu de bateaux de voyage néanmoins. Ils arrivent du nord de l’Europe et repartent aussi vite qu’ils sont arrivés. Hier, pourtant, un vieux gréement malouin s’est amarré à côté de nous. Peut-être va-t-il attendre lui aussi que le SW passe.
Cette semaine de navigation a été une nouvelle fois riche en surprises : des dauphins en veux-tu, en voilà, le jour et la nuit, tels des fusées jouant avec les lumières du plancton. La lune accompagnée de sa voie lactée et d’étoiles filantes ; des bancs de poissons sautants ; des couchers de soleil dont un qui nous a fait la joie de nous montrer son fameux rayon vert (seulement pour les filles du bord) ; des casiers de pêcheurs partout ; des oiseaux de mer… Bref, le spectacle de la mer était au rendez-vous !
Et maintenant place aux photos.
A bientôt avec de vos nouvelles et bonnes vacances à ceux qui en ont !
Les Chintounas
En route vers le Sud !
Le ballet des dauphins
Rencontres magiques
Passage du Cabo Finistere
Au loin, un voilier avec ses voiles en ciseaux
Départ du mouillage de Muros
Certains préfèrent manger dans le carré…
Arrivée aux Iles Cies
Découverte de l’Ile
Arthur au loin
Chintouna, Dune et les enfants
L’équipée de voiliers français
Côte des îles exposée aux vents dominants
Awen en pleine trouvaille
Une étoile de mer à sauver !
Petite visite… avec le sourire, ouf !
Avant l’ascension vers le phare de Cies
Coucher de soleil
Idem
La-haut, vue imprenable sur le dieu soleil
Départ des Iles Cies
Portugal, nous voilà !
Départ de Viana do Castello
Le bateau hôpital au loin
En route
Notre première éolienne en mer
Usines pétrochimiques droit devant
Port de Lexoes
Lexoes
Découverte du paysage d’Aveiro au petit matin
Aveiro derrière nous
Phare et plage d’Aveiro
Figueira da Foz, spot de bodyboard et de surf
Hop, dans les vagues !
La plage est à nous !
La caserne de pompiers…
… et ses camions
L’église de Figueira
Bâtiment jouxtant la marina
Les fameux pavés portugais
Le port de Figueira
La marina de Figueira et ses PILOTOS
Chintouna amarré
Notre bateau-maison
Magnifique plage
Atelier Sablimage